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Catégorie : Actualité GDSA12

Concours des miels de l’Aveyron

La 16ème édition du Concours Départemental des Miels de l’Aveyron s’est tenue le 21 octobre 2023 à Baraqueville. La manifestation était organisée par La Chambre d’Agriculture de l’Aveyron en partenariat avec le syndicat ‟ l’Abeille de l’Aveyron”. Les apiculteurs du GDSA12, ont été à l’honneur. Sur la photo on voit de gauche à droite Jean Pierre Mangé, médaille d’or pour le miel poly floral foncé, Stéphane Bourdon médaille d’or pour le miel poly floral Clair, Jean Bernard Fayel médaille d’or pour le miel de fleurs de Causses et Frédéric Garcia qui obtient deux médailles d’argent dont un pour le miel de fleurs de Causses et un autre pour un un miel de fleurs. Bravo à Tous. On ne demande maintenant qu’à les déguster.

Les ruches de nos ancêtres, belles découvertes du dimanche 17 septembre 2023!

Laurence Mollaret

Dans le cadre de la Journée Européenne du Patrimoine, la commission Tourisme et Culture de la mairie de Sénergues a organisé un circuit de découverte de châteaux et de chapelles anciennes. Cette année, le circuit comprenait une halte savoureuse et instructive dans la ferme de Jean Bernard-Fayel, chemin de Lestaral à Sénergues. Cet exploitant agricole, apiculteur et Technique Sanitaire Apicole (TSA), a organisé un splendide «musée à ciel ouvert» autour des ruches de nos ancêtres : les ruches-troncs et les ruches-paille. La «scénographie» de l’exposition permettait de circuler parmi des pièces authentiques ou des ruches remises en activité mais aussi d’assister à des étapes de leur fabrication, accompagnées par les explications des artisans concernés et de la présentation de leurs outils spécifiques. Des apiculteurs de loisir du Rucher de Santé de l’abeille d’Entraygues-sur-Truyère participaient aussi à cette journée, partageant avec les visiteurs leurs connaissances et expériences de l’apiculture de loisir.

Depuis très longtemps les hommes ont fabriqué des ruches, c’est à dire des habitats artificiels qui permettent la domestication de l’abeille. Elles sont présentes sur les fresques des tombeaux de Louxor en Egypte au VIe siècle av. JC et sur une peinture rupestre datant de 7000 ans dans une grotte de la région de Valence en Espagne qui atteste de la pratique de la récolte du miel par les hommes préhistoriques.

Fig.1

Les ruches-troncs, « bourgnóu » en occitan, sont construites dans des troncs de châtaignier Fig1. Elles, imitent au mieux les arbres creux dans lesquels les abeilles installent naturellement leur colonie après essaimage. Les morceaux de troncs de châtaigniers, d’une soixantaine de cm de hauteur, sont évidés, afin de laisser 10 cm à 15 cm de paroi Fig2 &3. Ils sont investis dans leur partie basse par l’essaim, qui bâtit ses rayons sous un croisillon de bois qui servira de charpente aux rayons du corps de la colonie. Au-dessus la partie haute est réservée à la construction de rayons de réserve de miel ou brèches que l’apiculteur prélevait pour faire la récolte de miel, sans détruire la colonie. Différentes ruches-troncs sont exposées, laissant voir leur petit couvercle de bois amovible qui permet de visualiser l’intérieur de la ruche. Les bourgnóu sont protégés par deux lauzes, une pour le plancher et une pour le toit. Ces grandes et lourdes lauzes, sont taillées en cercle pour assurer la protection de la ruche des intempéries notamment de l’humidité mais également des pillages éventuels par divers animaux gourmands de miel.

Fig.2
Fig.3

Un peu plus loin dans l’allée, un sac de toile de jute suspendu au-dessus d’une jatte en terre vernissée permet de comprendre la technique ancienne d’extraction du miel : les brèches récoltées sont placées dans le sac. Elles étaient broyées manuellement, pour libérer le miel, qui coulait à travers de la toile, afin de le récolter.

Des ruches en paille Fig 4 & 5, de formes et de tailles diverses, utilisées autrefois pour plusieurs d’entre elles, sont présentées par Michel Bartomeuf, apiculteur et vannier de loisir à Entraygues. Michel explique leur usage et montre la technique de leur tressage en paille de seigle liée par des lanières écorcées de ronces. La ruche en paille offre à l’abeille un habitat très intéressant car la paille est un excellent isolant mais qui nécessite d’être abrité de la pluie pour éviter l’absorption de l’humidité, ce que l’abeille craint bien plus que le froid.

Fig.4
Fig.5

Le seigle est récolté encore en fleur afin de fournir une paille souple qui est tressée en « boudins » et maintenue en forme par les fines lanières de tige de ronce écorcée Fig 6.

Fig.6

Un travail de longue haleine, qui requiert du temps et un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération, souvent pratiqué par les hommes, durant l’hiver. La paille tressée était aussi utilisée pour faire des récupérateurs d’essaims coniques Fig 7. dont le diamètre correspondait à celui des bourgnóu dans lesquels les essaims allaient être transvasés. Des paniers ronds en paille tressée avec couvercle étaient aussi utilisé pour récupérer les essaims Fig 8.

Fig.7
Fig.8

L’allée d’exposition se prolongeait à ses deux extrémités par deux ruches traditionnelles avec leurs colonies d’abeilles, en haut un grand bourgnóu et en bas par une ruche en paille abritée dans une caselle. Pour parfaire le tout un potager en contrebas de la ferme avec de magnifique potirons surveillés par un grand lièvre et un renard empaillés. Les animaux étaient si criants de vérité que les personnes et les rapaces s’y trompaient ! Hormis le vent assez qui a nécessité l’installation de grandes bottes de paille pour abriter le « musée éphémère », la météo était favorable, les abeilles étaient calmes les nombreux visiteurs ont pu les observer de près et petits et grands étaient ravis !

La promenade dans l’allée bordée des ruches anciennes était un sésame pour entrer dans l’histoire de l’apiculture traditionnelle est toujours présente dans la mémoire des anciens. Mais c’était l’occasion de découvrir une période «fixiste» ou les ruches duraient plusieurs générations. Les ruches ancestrales offraient un habitat à l’abeille qui en aménageait l’intérieur à leur convenance au contraire de nos ruches modernes qui comportent des cadres mobiles, et dont l’architecture intérieure est imposée par l’homme. Cette pratique récente (datant du milieu du XIXe siècle), dénommée «le mobilisme», permet la surveillance de la colonie à l’intérieur de la ruche et elle facilite une récolte abondante du miel et permet les transhumances.

Le vieux four à pain avait chauffé depuis plusieurs jours et de bonnes odeurs de bois, de choux, de tomates et d’oignons farcis ainsi que celles, sucrées, des tartes aux fruits régnaient dans la cour de la ferme où diverses informations autour de l’abeille étaient proposées. La prédation du frelon asiatique sur nos ruches et les moyens de l’identifier, de connaître son écologie et de le combattre occupait la première table. Les explications données par Jean Blanchot, Président du GDSA12, qui nous a fait l’honneur de sa présence durant cette journée, permettaient de sensibiliser les visiteurs et ainsi de les associer à la pose de pièges sélectifs au printemps lorsque les reines fondatrices sortent de leurs caches afin de créer un nid primaire, moment clé pour intervenir! Jean Blanchot et Laurence Mollaret accueillaient les visiteurs autour d’une ruche de démonstration vitrée, dispositif qui permet l’observation de très près et en toute sécurité des abeilles, des alvéoles, du couvain. sur un cadre de ruche. La grande attraction était alors de rechercher de la reine parmi toutes ses ouvrières !

Les visiteurs découvrent ainsi que chaque année, afin de faciliter le suivi de ses colonies et la gestion de son élevage, l’apiculteur « marque » les nouvelles reines. Une couleur est attribuée annuellement (rouge en 2023) ce qui facilite le repérage de la reine au milieu de toutes les ouvrières lors des visites de routine. Elle permet de connaitre l’âge de la reine et, partant, le suivi de l’évolution de sa ponte annuelle au fil des ans.

Grands et petits, les yeux rivés sur la vitre, ont cherché la reine ! Cet intérêt majeur manifesté pour la présence de la reine lors d’une journée du patrimoine incite bien sûr à élargir notre curiosité patrimoniale aux richesses matrimoniales tant méconnues encore dans notre société !

Au-delà de ces débats d’actualité autour des journées du patrimoine, l’engouement du public est le marqueur de l’intérêt de découvrir des pratiques anciennes, des histoires familiales et des savoir-faire presque en voie de disparition. L’apiculture, le temps d’une journée, a permis de relier le passé au présent de façon simple, accessible, concrète mais également amusante et gourmande !

Une chose est sûre, cet agréable dimanche de fin d’été aura enrichi, par ces échanges, nos vies, renforcé nos amitiés et fait connaître et aimer nos abeilles. La beauté des lieux et la convivialité que sait à merveille créer la famille Fayel nous montre que notre vie est belle en Aveyron !

Atelier de gaufrage de cire à Sénergues

Jean-Bernard Fayel TSA du secteur 6 entre Entraygues et Conques avait organisé un atelier de gaufrage pour les apiculteurs des environs.
Chacun a pu s’initier au gaufrage de la cire avec un appareil refroidi par l’eau.

Couler une feuille de cire nécessite un gaufrier parfaitement calé à l’horizontale. Il faut huiler délicatement le moule et mettre juste ce qu’il faut de cire pour réaliser une belle feuille de cire gaufrée. Le tour de main a vite été pris et chacun après quelques déboires a réussi à gaufrer des feuilles.

A côté du gaufrier un petit atelier de démoulage de bougies et des figurines a suscité l’intérêt de tous.

Georges Compazieu avait amené son matériel pour faire la démonstration d’un atelier de montage de cire gaufrée sur cadre sans électricité avec un roulette éperon. La roulette chauffée à la flamme puis refroidie par un passage rapide à l’eau permet de coller les bandes decire au fil métallique.

Des exemples de cadres dont l’armature était faite avec des bâtonnets de bois (genre brochette) permet de se passer à la fois du fil métallique et des bandes d’amorçage.

Ces ateliers divers ont permis à chacun d’appendre et d’avoir la joie d’être ensemble.

Le four à pain rénové, en chauffe de longue, laissait échapper de bonnes odeurs. Bientôt les tartes aux pommes, pompettes et pizzas et autres délices ont fait se rassembler la joyeuse troupe autour de la grande table de bois. Les merveilles à peine sorties du four ont vite trouvé preneur.

Pour digérer une promenade botanique sur les hauts de Sénergues a permis de découvrir quelques fleurs du printemps (bourse à pasteur, véronique, Lamier, mouron des oiseaux). Le panorama était superbe en contrebas il y avait le beau village de Sénergues avec sa haute tout carrée et au loin les vallées du Lot et de la Truyère. Bouchant l’horizon, au-dessus de tout le Plomb du Cantal et Puy Mary étincelaient de blancheur comme pour faire un dernier adieu à l’hiver.

Carnet noir – Notre ami Serge Henry, Vice-Président du GDSA12 nous a quitté, hier le 19 mars dans l’après-midi

Notre ami Serge Henry, Vice-Président du GDSA12 nous a quitté, hier le 19 mars dans l’après-midi.

Il était allé nourrir ses abeilles et il a été retrouvé, inconscient, près de sa voiture, la tenue « pleine d’abeilles ». Évacué par les services de secours, il n’a pas pu être ranimé.

Nous nous souviendrons de cet ami loyal, toujours joyeux et plein d’humour, généreux et serviable.

Le GDSA12 est en deuil, nous garderons le souvenir d’un apiculteur original dont le dévouement à notre groupement a toujours été sans faille. Il cumulait les fonctions au GDSA12 : Vice-Président, TSA, vérificateur aux Comptes, co-fondateur du RLSA Cdt Lanteri, membre du Conseil d’administration…

Serge était un homme de transmission de son savoir, c’était un formateur atypique et sans détour de l’amour des abeilles. Pilier du rucher école du Cdt Lanteri au camp du Larzac, il avait le gout de transmettre une apiculture simple et décontractée.

Il attachait une grande importance au Site Web du GDSA12, qu’il nous avait incité à redynamiser. Serge était de toutes nos activités. Homme discret, il savait parler juste. Il était toujours présent quand on avait besoin de lui.

Serge repose en paix, le souvenir multifacette de l’homme d’esprit, de l’aviateur, de l’homme des chiffres et de l’ami des abeilles s’impose à nous tous, car tu étais tout cela.

Jean Blanchot

Président du GDSA12

Le GDSA12 a fêté la Saint-Ambroise

La saint-Ambroise à Entraygues sur Truyère a été fêtée le dimanche 4 décembre

Le programme était chargé.

1 –La messe à l’église Notre Dame des eaux vives a été un moment fort avec évocation de saint Ambroise, bénédiction des ruches et des apiculteurs. St Ambroise hissé sur le maître autel dominait les fidèles et les nouvelles ruches données par le Rotary et peintes pas les enfants des écoles étaient au pied de l’autel.

2 – Le Pot de l’amitié offert à tous par la mairie à la maison des associations en présence de Mr Le Maire d’Entraygues a rassemblés : des élus, des apiculteurs et leurs familles. On peut citer entre autres Monsieur le maire Bernard Boursinhac, Jean Louis Boissard membre du CA de l’Abeille de l’Aveyron et membre de la cellule anti frelon du GDSA12. Enfin le « Bourgnon de la Cornélie GDSA12 » était présent en force : Nono et son épouse, Jean- Bernard, Edouard, Georges et Alain. Nous avons pris un pot, discuté abeille, varroa, frelon et futur Rucher La Santé de l’Abeille RLSA. Jean Blanchot a annoncé pour mars 2023 une formation anti varroa à Entraygues avec l’aide de la FRGDS Occitanie et du FAEDER.

Bulletin d’Espalion 22/12/2022

3 –Un rapide bilan de l’année a été fait et quelques prospectives ont été annoncées.

4 – Un repas nous a été offert par la municipalité au restaurant l’Indépendance. Les discussions ont été chaleureuses animés vivantes, puis chacun est rentré chez soi. 

Entraygues entre Lot et Truyère et un endroit idéal pour l’apiculture. La population est réduite. La flore est variée, l’eau est abondante. Il n’y a pas de grande culture et de gros verger. Des pentes sont à l’abri des vents dominants des acacias et des châtaigniers poussent à proximité. Il y a tout pour faire des produits de la ruche de qualité. Il y a tout pour faire connaitre aux habitants et aux touristes que l’Aveyron est une terre de Miel.

La Saint-Ambroise à Villefranche de Rouergue le mercredi 7 Décembre 

Jean Pierre Mangé et les moniteurs du Rucher Ecole et du Rucher La Santé de l’Abeille du champ des Chartreux nous ont présenté le bilan de l’année. Le RLSA fonctionne à la perfection. Une formation anti varroa a été faite au printemps. A cette occasion, le Docteur vétérinaire Lionel Lafont a fait une formation théorique en salle le matin et pratique au rucher l’après-midi. La formation était soutenue par la FRGDS Occitanie et le FAEDER. Après la récolte du miel un gros effort a été fait sur le comptage du Varroa. De nombreuses chutes en fin de traitement à l’amitraze ont conduit à faire une recherche des résistances aux traitements et des échantillons ont été envoyés à APINOV. Les résultats montrent une résistance modérée à l’amitraze et au tau-fluvalinate. 

Le Rucher école a attiré de nombreux élèves. Les premières attestations de « Formation apicole » ont été remise par le Président du GDSA12 Jean Blanchot et le conseiller Municipale de Villefranche chargé de la biodiversité Jean-Marie Bugarel. L’ambiance était à la fête. De nombreux apiculteurs du Champ des Chartreux étaient là autour de Jean-Pierre. Tous en équipe ils avaient préparé une belle St Ambroise. Les Sponsors (Municipalité de Villefranche et Lyons Club) ont pris la parole. Ils ont assuré les apiculteurs de leur soutien. La bonne humeur était de mise et de nombreux rires et applaudissements ont ponctuées le bilan de l’année écoulée et les interventions des bénévoles et formateurs. La remise des diplômes et des pots de miel a clôturé la première partie de la soirée. Tout au long de la soirée les discussions ont été chaleureuses. On a parlé d’abeille, de frelons et de changement climatique notamment du manque d’eau qui a été un souci majeur de la période estivale.

La Saint-Ambroise à La Cavalerie le samedi 10 Décembre 

Le Rucher Ecole et le Rucher La Santé de l’Abeille du Camp de la 13eme DBLE à La Cavalerie poursuivent. Sur le camp les abeilles profitent d’un environnement de qualité, comme le souligne l’article « Plateau du Larzac le rucher école » paru dans le N° 857, de Képi Blanc d’octobre 2022 « un camp militaire est un endroit idéal pour les apiculteurs car le lieu est sain, sans pesticide. La nature est préservée les abeilles ont un environnement riche en fleurs ». Cette année de nombreux apiculteurs militaires et civils ont été formés. L’année écoulée a été riche en essaimage et pauvre en miel. Le miel des causses 2022 est d’une qualité exceptionnelle. Une formation anti varroa a été faite en été. Le Docteur vétérinaire Anne Le Jan a fait une formation théorique en salle le matin et pratique au rucher l’après-midi. La formation était soutenue par la FRGDS Occitanie et le FAEDER. Au cours de la fête de la St Ambroise, le miel a été remis par Michel Rives au commandement représenté par le Capitaine Lemoine. Les diplômes ont été remis par le Capitaine et par Jean Blanchot. Un bon repas a été servi au mess des sous-officiers. La température négative de l’après-midi était incompatible avec l’ouverture des ruches pour faire le traitement d’hiver. Il a été remplacé par un cours théorique fait par Stéphane Bourdon doublé d’un atelier de montage de bande de cire gaufrée sur cadre animé par Michel Lutran.

Point d’étape sur le cas de loque américaine détecté sur le millavois

Dr Vét Anne Le Jan/ DIE Apiculture-Pathologie apicole

Point d’étape sur le cas de loque américaine détecté sur le millavois :

Près de 2 mois après le signalement de ce cas sur Millau, les visites sanitaires des ruchers de Millau ont pu être effectuées, ainsi que des prélèvements de couvain, sur un rayon de 3 km autour du foyer d’infection, à la faveur d’une météo encore clémente.

Je remercie vivement les apiculteurs pour leur accueil et leur coopération, qui ont permis la bonne gestion de cette alerte sanitaire.
Le foyer ayant été immédiatement assaini et aucun autre cas de loque américaine détecté sur les couvains analysés, la situation s’annonce favorable à une levée de l’Arrêté Préfectoral de Déclaration d’Infection en sortie d’hivernage.

Dans l’attente, il convient de rester prudent, colonies et materiel apicole doivent toujours rester confinés dans la zone de 5 km autour du foyer.
Bon hivernage à vos abeilles.

La sécheresse expérimentale à long terme modifie le parfum floral

La sécheresse expérimentale à long terme modifie le parfum floral et les visites de pollinisateurs dans une communauté végétale méditerranéenne malgré des impacts globalement limités sur le phénotype, l’aspect général des plantes et leur reproduction.

 Coline Jaworski, et al https://doi.org/10.1111/1365-2745.13974.

Avec la sécheresse les abeilles font face à une nouvelle odeur de garrigue méditerranéenne et à la diminution du nectar de thym.

Le manque d’eau, modifie l’odeur des fleurs et le comportement des pollinisateurs. Cela perturbe les abeilles notamment la canicule accentue le phénomène. Pour repérer les fleurs, les abeilles utilisent différentes informations, la forme, la grandeur les couleurs, les odeurs. Les fleurs de la garrigue méditerranéenne changent de parfum en fonction de la disponibilité de l’eau selon les chercheurs de l’IMBE d’Aix Marseille Université.

Pour étudier l’impact des changements de précipitation une vingtaine de plateformes munies de gouttières ont été installées dans la garrigue. Sous les dix premières, l’eau tombe au sol normalement. Les autres évacuent environ 12% de l’eau de pluie.

Les scientifiques ont installé des structures dans la garrigue pour mesurer l'impact de la sécheresse sur les écosystèmes.

Les scientifiques ont installé des structures dans la garrigue pour mesurer l’impact de la sécheresse sur les écosystèmes. IMBE 

La sécheresse modifie qualitativement les émissions florales du thym, du Cyste et du romarin. Seul le thym réduit sa production de nectar. L’abeille domestique Apis mellifera et le bourdon commun Bombus terrestris visitent plus de fleurs dans les parcelles témoins de contrôle que dans les parcelles ou la sécheresse est augmentée. A l’inverse les petites abeilles sauvages visaient plus de fleurs dans les parcelles de sécheresse que dans les parcelles de contrôle. La richesse en espèces de pollinisateurs ne change pas entre les traitements. L’aridité accrue due au changement climatique devrait être plus forte que la baisse de 12%  de l’expérimentation. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que ce sont 20 à 30% de précipitations en moins qui arriveront au sol. La sécheresse perturbe les plantes, quand les précipitations diminuent, le thym produit jusqu’à quatre fois moins de nectar. Le manque d’eau est un des facteurs qui impacte les écosystèmes et les pollinisateurs. 

Observatoire de la production de miel 2022 (données 2021)

Des rendements en baisse en 2021 par rapport à 2020

Entre 2020 et 2021, la production de miel a fortement diminué dans toutes les régions de France sauf en Corse. Les pertes les plus importantes concernent le Nord-Est de la France. La production de la région Bourgogne-Franche-Comté a reculé de 72,2 % (2 747 tonnes en 2020 et 762 tonnes en 2021) et celle du Grand-Est de 67,2 %. (4 201 tonnes en 2020 et 1 378 tonnes en 2021). 

Le rendement de l’année 2021 est estimé à 14 kg/ruche, soit 40 % de moins qu’en 2020. Il s’agit du niveau le plus faible enregistré depuis le début de l’observatoire. Les apiculteurs professionnels obtiennent de meilleurs résultats, notamment les apiculteurs de plus de 400 ruches qui parviennent à un niveau de 19 kg/ruche. À l’inverse, les moins de 50 ruches passent tout juste le seuil des 10 kg/ruche.

Figure de l’Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2022