Sous l’égide de GDS France et de la FNOSAD, un Groupe de Travail a été constitué afin d’élaborer un plan national de lutte contre les frelons asiatiques Vespa velutina et orientalis, destiné à être fonctionnel au printemps 2022. Le GT a réuni l’ensemble des organisations apicoles concernées par la lutte contre ces espèces exotiques envahissantes : ADA France, FNOSAD, GDS France, GNTSA, INTERAPI, ITSAP.En 2021, le GT a travaillé principalement sur la mise en place, dans un premier temps, d’un plan national de piégeage des frelons asiatiques au printemps. Toute la documentation et les outils de mise en place peuvent être téléchargés en cliquant ici Face aux inquiétudes remontées par les apiculteurs sur la pression exercée par ce prédateur, ce plan a été conçu pour être appliqué dès février 2022, lors de l’émergence des fondatrices. Il s’appuie sur les derniers résultats scientifiques concernant le frelon, notamment sur une étude menée par l’ITSAP – Institut de l’Abeille et le MNHN sur 3 départements de l’Ouest pendant 4 ans (Morbihan, Pyrénées-Atlantiques, Vendée). Pour être efficace, ce plan de lutte doit s’appliquer de manière coordonnée dans toutes les régions concernées en même temps. Il répond aux attentes des apiculteurs afin de protéger les colonies en diminuant la pression de prédation et en évitant des pertes importantes de colonies du fait du stress occasionné par ces frelons asiatiques. Ce plan est fourni à l’ensemble des organisations sanitaires apicoles, ainsi qu’à toutes les associations apicoles professionnelles et non professionnelles. Il sera diffusé aux collectivités locales, des partenaires importants dans le cadre de la lutte contre ces frelons. Ce document comporte des pièces jointes (cf. lien ci-dessus) afin de favoriser la mise en place de ce piégeage de printemps. Certains départements et certaines régions agissent déjà avec des plans de lutte. Ces documents peuvent les aider à mieux coordonner toutes les actions. Les intervenants dans la lutte contre le frelon sont très nombreux et cela complique la mise en œuvre. Pour atteindre les objectifs de protection des ruchers, l’organisation doit se faire à tous les niveaux : national, régional, départemental et local. La coordination se fera entre les niveaux avec des référents coordinateurs qui seront des animateurs des réseaux. Le recrutement de référents frelons locaux est une étape importante pour initier le travail de terrain à la fois sur le piégeage et sur la destruction des nids.La communication est un point important du dispositif. Des documents peuvent être créés avec l’aide des collectivités locales, des réunions locales sont à prévoir. Les apiculteurs et les associations apicoles sont la cheville ouvrière de ces actions de lutte et de communication dans le cadre du futur plan national de lutte contre les frelons asiatiques. Comment débuter un plan de piégeage de printemps ? L’organisation nécessaire est détaillée dans le plan joint. Le groupement de défense sanitaire apicole départemental, le GDS peut être l’initiateur en recrutant un référent coordinateur départemental et des référents locaux en nombre suffisant. Il faut ensuite formaliser le plan et établir des conventions de partenariat avec les collectivités locales : objet de la convention, engagements des partenaires et modalités d’application de la convention. Le plan peut aussi être initié au niveau local, puis relié aux organisations sanitaires apicoles locales et départementales. Nomination d’un référent coordonnateur local bénévole qui fédère tous les acteurs locaux : apiculteurs, mairie, membres de la société civile locale (chasseurs, associations etc.). La commune formera un agent à la lutte contre le frelon. Les FDGDON forment déjà les agents des collectivités locales dans certains départements. Un plan de communication est élaboré avec les mairies. Cette organisation locale permet ensuite de décliner sur place le plan national de lutte contre les frelons qui se mettra en place au printemps 2022. Des financements seront recherchés au niveau des mairies pour des documents de communication, des achats éventuels de pièges sélectifs avec des appâts sucrés. Le référent coordinateur local gère le dispositif et remonte les données de piégeage au référent coordinateur départemental. Le but est de comparer ces données au nombre de nids de frelons détruits dans l’année et ainsi vérifier l’intérêt du piégeage de printemps des fondatrices. Des référents locaux apiculteurs et agents des collectivités aideront à la mise en place du plan de piégeage de printemps qui doit cesser au bout de 2 mois, afin de ne pas menacer la biodiversité. À partir de juin les efforts des référents frelons se porteront sur la recherche et la destruction des nids secondaires. Les nids primaires sont recherchés dès la période de piégeage. Le GDSA départemental, le GDS consolidera les résultats des communes puis les relaiera vers l’OVS animal régional. Pour la région PACA et notamment les Bouches-du-Rhône, les pièges doivent comporter des entrées de 10 mm de diamètre pour laisser entrer Vespa orientalis. Il est important de renforcer la surveillance de cette zone et y organiser un piégeage adapté. Les organisations sanitaires départementales, régionales et nationales se mobilisent pour aider la filière apicole à lutter efficacement contre les frelons asiatiques. Un plan national de lutte incluant ce plan de piégeage est en cours de finalisation. « L’union fait la force. » Étienne CALAIS, pour le GT frelons asiatiques |
Bien préparer sa visite de printemps: Les bonnes pratiques
O. LOUBIERE
Avec l’arrivée prochaine des beaux jours sur l’Aveyron viendra le temps de la visite de printemps.
Toutefois il convient de ne pas être trop impatient !
Les conditions doivent être idéales, les nuits peuvent être encore fraîches et les risques de gelées tardives sont encore très présents.
Le refroidissement du couvain peut provoquer des problèmes sanitaires et demande un effort supplémentaire à la colonie pour réchauffer le nid à couvain. C’est encore une période charnière où les dernières abeilles d’hiver sont remplacées par les abeilles de printemps.
Ce n’est qu’à cette période que l’on constate définitivement ses pertes hivernales.
Il faut s’adapter au terroir et suivant s’il on est au sud ou au nord du département, en fond de vallée bien exposé ou en altitude, il peut y avoir deux à trois semaines de différence.
Ces visites ne devraient pas intervenir avant la deuxième quinzaine de mars dans les zones les plus favorables de l’Aveyron et bien sûr si le temps le permet !
Il faut choisir une belle journée aux conditions météo propices. Idéalement sur une période de plusieurs jours consécutifs avec une température supérieure à 16 degrés.
Cette première visite est de toute façon rapide, il faut sortir les cadres le moins longtemps possible.
Si un premier coup d’œil extérieur (planche d’envol etc.) vous laisse quelques doutes sur l’état sanitaire de la colonie, il est de bon ton de terminer sa visite sur cette ruche pour éviter toute contamination croisée. Il ne faut pas hésiter à nettoyer et désinfecter son matériel aussi souvent que nécessaire.
Cette visite de printemps sera l’occasion de faire le diagnostic de chaque colonie :
- Bien évaluer la force de la colonie quitte à adapter le nombre de cadres avant partition. Ne surtout pas couper le nid à couvain par un apport intempestif de cadre à bâtir. A cette saison, si nécessaire, privilégier l’ajout de cadres en périphérie de la colonie, éventuellement en bordure de couvain. Un cadre construit favorisera une ponte rapide.
- Profiter de la visite pour éliminer les cadres trop vieux situés en périphérie de la colonie (cadres noircis qui ne contiennent pas de couvain). Les remplacer par des cadres neufs. Il ne faut pas hésiter à les mettre au feu.

- La ponte a repris et les ressources extérieures en nourriture sont encore limitées ; il faut vérifier que les stocks de miel et de pollen présents dans la ruche sont suffisants. Le passage en revue des cadres peut permettre d’évaluer les réserves visuellement. Pour ceux qui connaissent le poids de leur ruche à vide vous pouvez utiliser un peson (somme avant/arrière ou somme côté droit/côté gauche) en rajoutant par exemple 5 kg pour le poids de la cire, de la colonie et du pollen. Attention les cadres de pollen pèsent assez lourd. Cette méthode reste surtout utile aux mauvais jours lorsqu’il est impossible de vérifier les cadres.

L’apport complémentaire n’est pas systématique et doit être adapté à la situation. L’apport de sucre se fera sous forme de candi tant que les températures sont encore modérées. Nourrir inutilement une colonie aura un effet «booster» et peut favoriser l’essaimage. Un apport de sirop trop généreux aux beaux jours peut provoquer un risque d’adultération du miel lorsque l’on est proche de la période de miellée de printemps et de la pose des hausses (remontée dans les hausses du surplus du sirop stocké dans les corps de ruche).
Si nécessaire un apport raisonné de protéines peut être réalisé (période de disette prolongée liée aux conditions météo défavorables comme en 2021). Il se fera à base de pollen, levure de bière ou pâte protéinée de qualité.

Les abeilles ont besoin d’eau pour pouvoir élever. Il est donc important de vérifier que les ressources en eau sont suffisantes en quantité et en qualité dans le périmètre du rucher. Malgré les abreuvoirs que l’on met en place à proximité, elles préfèrent bien souvent les flaques ou les écoulements d’eau qui sont riches en minéraux et oligoéléments indispensables à leur développement. Ils sont malheureusement souvent contaminés par des produits anti parasitaires ou des pesticides délétères pour les colonies. Une astuce consiste à rajouter un à deux grammes de gros sel par litre d’eau dans les abreuvoirs pour les rendre plus attractifs.


- Evaluer la qualité du couvain pour détecter d’éventuelles pathologies. Un couvain en mosaïque, percé ou affaissé, des larves « plâtrées », voire une mauvaise odeur sont des indicateurs importants qu’il faut prendre au sérieux (voir fiches sanitaires sur le site).


- Observer les abeilles pour par exemple détecter d’éventuelles abeilles traînantes ou aux ailes déformées, noter la présence de multiples déjections sur la tête des cadres ou à l’entrée de la ruche (nosémose fréquente au printemps).
- La présence de cellules de mâles en l’absence de cellules de femelles, la détection de plusieurs œufs par cellule, une colonie « qui chante » avec souvent des ébauches de cellules royales et des abeilles agitées sont révélateurs d’une ruche bourdonneuse (perte de la reine). La colonie est condamnée et devra être secouée à distance raisonnable des autres ruches pour éviter que les abeilles pondeuses ne viennent perturber les colonies saines. Aux beaux jours, attention toutefois à ne pas confondre une ruche qui a essaimé et en cours de remèrage avec une ruche bourdonneuse.
- C’est aussi le moment de nettoyer les planchers en organisant par exemple une rotation entre ruches après grattage et passage à la flamme. Les planchers plastiques seront désinfectés aux cristaux de soude ou à la javel. Cette action doit être menée tous les ans.

- Il est également conseillé de désinfecter les caisses au moins tous les trois ans par le même procédé (il vaut donc mieux avoir un peu de matériel de passe)

- En cas de mortalité, il convient de retirer le plus vite possible la ruche concernée car le pillage est un vecteur de contamination entre colonies en cas de problème sanitaire. Cela permet également de limiter la prolifération de teignes et fausses teignes sur les cadres inoccupés. Les éléments de la ruche devront faire l’objet d’une désinfection soignée (flamme pour le bois et javel ou cristaux de soude pour le plastique).
Soyez extrêmement prudents dans la réutilisation des cadres et il ne faut pas hésiter à les brûler au moindre doute car la petite économie que l’on croit réaliser en les remettant dans le circuit peut avoir des conséquences néfastes en cas de développement d’une pathologie sur tout un rucher…
- Comme tout au long de la saison, il est intéressant de faire un état des lieux de la présence de varroas. Le moyen le plus simple bien que parfois imprécis est l’utilisation de langes ou de plateaux graissés pour effectuer un comptage des chutes naturelles du parasite au niveau des planchers. Certains tracent même un quadrillage pour faciliter le comptage. Accéder ici à la fiche FNOSAD comptage chutes naturelles

N’hésitez pas sur les tiroirs plastiques à percer quelques trous en périphérie pour faciliter l’évacuation de l’humidité. L’utilisation de corps gras naturels favorise l’immobilisation des varroas et évite en partie que des fourmis les emportent. On peut laisser le support en place par exemple 7 jours. A cette saison au-delà d’une chute par jour, il faudra rester vigilant et en cas de grosse infestation prendre conseil pour éventuellement effectuer un traitement complémentaire (en fonction du type traitements déjà réalisé)

Le traitement hivernal hors présence théorique de couvain reste à privilégier chaque année. Si vous n’avez que peu de ruches, il peut être intéressant de toutes les tester. Si le nombre de ruches est trop important, en tester minimum 10%.

- C’est aussi le bon moment pour terminer de débroussailler et de nettoyer le rucher en évitant par exemple qu’une branche balancée par le vent ne stresse une colonie en tapant contre la caisse.
- Vérifier la stabilité et l’inclinaison des ruches notamment pour évacuer l’humidité vers l’avant. N’hésitez pas à laisser l’isolation en place sous les toits, elle protègera de la chaleur lorsque l’été arrivera. Les portes ou les réducteurs d’entrées devront être laissés en place tant que les colonies ne sont pas assez populeuses et en l’absence de miellée.
- Enfin avec l’arrivée du printemps, le piégeage des fondatrices des colonies de frelons asiatiques sera réalisé avec des pièges obligatoirement sélectifs et des appâts sucrés mélangés par exemple à de la bière et du vin blanc
Le piège de type « nasse » est l’idéal.


Pour toute question sanitaire, vous pouvez contacter votre GDSA: g.d.s.a.de.l.aveyron@gmail.com
Jean BLANCHOT nouveau président du GDSA 12

Naissance du rucher santé de l’Abeille d’Entraygues-Nord-Aveyron

Comptage varroas par chutes naturelles
Vous pouvez trouver ci-joint une fiche détaillant une méthode d’estimation d’infestation varroas par comptage des chutes naturelles.
Assemblée générale GDSA 05 février 2022
Assemblée Générale G.D.S.A. de l’Aveyron du 05 février 2022
L’Assemblée Générale s’est réunie le samedi 5 Février 2022 à 10h30 salle de cinéma Pierre Schoendoerffer au Camp Militaire de la 13°DBLE à La Cavalerie.
49 personnes étaient présentes.
Monsieur Michel RIVES, le président, accueille les participants puis présente les points inscrits à l’ordre du jour :
1 – Procès-Verbal de l’A.G. de 2021 :
Approuvé à l’unanimité par l’assemblée.
2 – Rapport moral :
Le contenu est consultable sur demande au président. Approuvé à l’unanimité par l’assemblée.
3 – Rapport financier :
Le détail du bilan financier est consultable sur demande au président. Approuvé à l’unanimité par l’assemblée.
4 – Renouvellement du Conseil d’Administration et élection des vérificateurs aux comptes :
Trois membres du C.A. sont renouvelables et se représentent pour un nouveau mandat
Il s’agit de Stéphane BOURDON, Rémy CORBIERE et Jean-Noël IMBERT.
Bruno ROBERT fait acte de candidature.
Romain SABY est candidat en remplacement de Sylvain MAURICE démissionnaire.
Tous les candidats sont élus à l’unanimité.
Vérificateurs aux comptes – Stéphane BOURBON et Serge HENRY sont candidats. Ils sont élus à l’unanimité.
