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Auteur/autrice : roudier

Le rucher « La Santé de l’Abeille » de Villefranche de Rouergue

L’esprit:

Le concept du Rucher La Santé de l’Abeille (RLSA) est d’associer le plus possible d’apiculteurs, de façon totalement désintéressée, afin que le plus grand nombre de ruches soit bien soigné et qu’ainsi, les maladies se fassent rares et l’abeille aveyronnaise se porte bien. Pas de pass vaccinal ni d’obligations, juste de l’information pour inciter tous les apiculteurs à s’informer et se former pour vivre une apiculture de succès.

La genèse:

L’idée de sa réalisation a germé peu après la rencontre de Jean-Pierre Mangé, ancien agent Sanitaire Apicole, et Michel Rives, nouveau président du Groupement de Défense Sanitaire Apicole de l’Aveyron (GDSA12) à l’occasion de leur formation comme Techniciens Sanitaires Apicoles, en juillet 2017. Tous deux étaient très emballés par cette idée mais pondérés dans leurs ambitions, ils ont décidé de créer un rucher ouvert à tous les apiculteurs adhérant au GDSA12 pour partager, avec eux, leur expérience en matière de soins aux abeilles. Le GDSA12 n’ayant pas les moyens financiers pour entretenir une telle entreprise, Jean-Pierre Mangé suggéra de le créer en partenariat avec la municipalité de Villefranche de Rouergue qui avait à cœur d’affirmer son intérêt pour la préservation d’un environnement sain.

La municipalité mit un terrain et des moyens financiers à disposition et les apiculteurs du GDSA12 apportèrent leur savoir-faire pour réaliser, ensemble, ce précieux outil de partage de savoir sanitaire. Le maire fut séduit par ce projet et, en moins de deux ans, le RLSA de Villefranche de Rouergue vit le jour et fut inauguré, le 16 mars 2019.

La réalisation:

Réussir à trouver une dizaine de passionnés disponibles, généreux et motivés pour créer un rucher n’était pas un pari gagné d’avance mais Jean-Pierre Mangé a su s’entourer d’une belle équipe (Jacques Alet, Michel Augé, Michel Bennet, Roland Cazes, Daniel Escande, Jean-Luc Fayret, Didier Fontès, Nathalie Poulet, Francis Rabaud et André Vivens) qui, pas à pas, dans la bonne humeur, a mis en place, avec l’aide des services municipaux, un splendide rucher, très bien agencé. Sollicités, les établissements Catusse et le Rucher de l’Olip ont offert une ruche Dadant. Michel Rives offrit une ruche Warré. Jean-Pierre Mangé n’était pas très chaud pour accueillir cette « inconnue » mais Michel Rives l’assura que très vite il la trouverait biensympathique et, surtout, qu’elle permettrait de bien prouver que le GDSA12 était ouvert à tous types d’apicultures, bio ou non, Dadant ou autre et que l’important, c’est bien l’abeille et sa santé.

Le fonctionnement:

C’est un rucher qui permet d’inviter les apiculteurs de tous niveaux, qu’ils soient débutants ou chevronnés, à venir assister à des séances d’information théoriques et à des démonstration pratiques de soins portés aux abeilles. Comment compter les varroas, ces acariens qui déciment les abeilles ? Comment transvaser une ruche malade pour qu’elle reparte sur des bases saines dans une autre ruche ? Comment sauver une ruche dont la reine est morte ?

Plusieurs fois par an, l’équipe d’animateurs du RLSA, encadrée par leur vétérinaire conseil, organise ces séances.

Le RLSA pôle de synergie:

La mairie de Villefranche de Rouergue a, depuis le début, encouragé cette initiative et mis les moyens pour que ce rucher puisse divulguer efficacement les bonnes pratiques apicoles. La Section Apicole de la Fédération des Groupements de Défense Sanitaire d’Occitanie (FRGDS Oc) fut, aussi, très intéressée par ce nouveau concept et encouragea sa mise en place dans les autres départements d’Occitanie. Elle y organisa des formations sur la lutte contre le varroa animées par le Dr. Karine Saget, brillante spécialiste des maladies apiaires.page3image30095232

Le GDSA12, représenté par son président, était présent à toutes sortes d’événements apicoles au niveau national et, grâce à cela, un projet de mise à disposition de plusieurs balances connectées par l’ingénieur François Pfister vit le jour. Là encore, de façon désintéressée, les animateurs du RLSA testèrent les balances et aidèrent à leur mise au point tout en permettant aux apiculteurs du secteur d’avoir, à leur disposition, des informations sur les miellées en cours.

L’avenir:

Le chef d’orchestre de ce bel outil pédagogique au service de la santé de l’abeille, Jean-Pierre Mangé, a réussi à s’entourer d’un groupe d’une dizaine de passionnés, généreux de leur temps et de leur savoir et, petit à petit, à s’en faire des amis en organisant l’accompagnement du rucher. Ses recettes du succès et l’engouement suscité par ce RLSA ont donné envie de reproduire le modèle, ailleurs, toujours dans l’idée de permettre à tous les apiculteurs d’apprendre à bien soigner leurs abeilles. Le rucher créé en partenariat avec la Légion, sur le Larzac, est dans la filiation du RLSA mais avec, en plus, la fonction de rucher-école qui, en retour, a donné envie aux animateurs du RLSA de Villefranche de créer, eux aussi, sur le même site, un rucher école à partir de 2022.

Ainsi, ce rucher animé par une poignée d’amis, permet aux apiculteurs des environs de bien soigner leurs abeilles et de vivre une apiculture de succès malgré tout ce qui menace nos chères abeilles.

« Au delà de la compétition, concilier apiculture et conservation des abeilles sauvages »

[MidiSciences 2022]

Par Léo Mouillard-Lample

Ce 24 mars 2022, Léo Mouillard-Lample a parlé dans MidiSciences de la compétition entre abeilles sauvages et domestiques : « Au-delà de la compétition, concilier apiculture et conservation des abeilles sauvages ».

La compétition pour les ressources entre abeilles domestiques et abeilles sauvages soulève des enjeux de conservation de la biodiversité autant que de production apicole. Le partage des ressources ainsi que les contextes sociaux sont une des préoccupations des apiculteurs, qui veulent continuer l’apiculture sans nuire à l’environnement.

Biologiste de formation, Léo Mouillard-Lample a suivi un master interdisciplinaire en sciences de l’environnement.  Son doctorat allie écologie et sciences sociales.

Accéder à la vidéo ici

Présence du bureau du GDSA12 à l’Assemblée Générale de l’Abeille de l’Aveyron 19 Mars 2022 à St Affrique

Le 19 mars 2022, Jean Blanchot Président du GDSA12 et Serge Henry Vice-Président se sont rendus à l’assemblée générale de l’Abeille de L’Aveyron. Ce qui témoigne de la grande importance que nous attachons aux bonnes relations que nous recherchons de part et d’autre. C’était de plus une politesse rendue pour les déplacements des deux coprésidents Jérôme de Lescure et Alain Tessier qui sont venus à notre AG de La Cavalerie et à la visite d’Entraygues sur Truyère. L’accueil a été chaleureux et la journée s’est déroulée de manière fort plaisante.

M le Vice-Président Edmond Vaisse a eu la gentillesse de nous remettre la Médaille d’Argent gagnée par le GDSA12 au concours des miels d’Occitanie. La médaille récompense le Miel des Fleurs produit par les apiculteurs du Ruché La Santé de l’Abeille de Villefranche de Rouergue.

La restitution des activités de l’Abeille de l’Aveyron montre que son fonctionnement est bien rodé. Les finances sont saines et son activité protéiforme. Les adhérents sont de l’ordre de 460 soit un peu plus que les 400 adhérents du GDSA12.

La conférence du Dr JM Dolls sur les propriétés cicatrisantes du miel a été fort instructive. Il a obtenu de très bons résultats sur les escarres.

Après le diner, nous avons visité la miellerie collective qui possède un matériel de qualité dans un bâtiment fonctionnel.

Il a été convenu de faire des réunions de travail entre le GDSA12 et l’Abeille de l’Aveyron pour construire une synergie propice au développement de l’Apiculture en Aveyron.

Assemblée générale Abeille de l’Aveyron du 19 mars 2022
Conférence du Dr JM Dolls sur les propriétés cicatrisantes du miel

Enquête Nationale sur les Mortalités Hivernales des Abeilles (ENMHA)

A tous les adhérents du GDSA12 bonjour 

Pour la 5ème année consécutive, une Enquête Nationale sur les Mortalités Hivernales des Abeilles (ENMHA) est en cours. L’enquête a pour objectif d’estimer les pertes de colonies d’abeilles en sortie d’hiver 2021-2022. Voir la plaquette jointe.

Vous avez reçu le 9 mars 2022 à l’adresse mail communiquée lors de votre télédéclaration un lien qui vous permet d’y répondre. La date limite de réponse est le 2 mai 2022.

J’attire votre attention sur le fait que pour que l’enquête soit valable il faut un grand nombre de réponses.

Que vous ayez eu ou non des pertes hivernales, prenez le temps de répondre à cette enquête.

Cordialement

Jean Blanchot.

Les concours des miels : un excellent moyen de faire progresser sa pratique apicole !

O. LOUBIERE

Parmi tous les moments qui rythment une année apicole, les concours des miels constituent un moment particulier. C’est un véritable point d’orgue de la saison pour les producteurs de ce nectar exceptionnel qui cherchent à se confronter à leurs pairs mais aussi à progresser dans leurs pratiques. C’est l’occasion de mettre à l’honneur le travail de nos abeilles!

Il existe en Aveyron un concours départemental officiel des miels au même titre que des concours départementaux des fromages ou encore des foies gras et salaisons.

Il existe également des concours régionaux ou nationaux, parfois réservés aux seuls apiculteurs professionnels.

LE CONCOURS DEPARTEMENTAL :

Dans le département, le concours officiel est organisé à l’automne par la Chambre d’Agriculture en étroite collaboration avec le syndicat départemental L’Abeille d’Aveyron.

Il est soumis à un règlement strict et officiel qui encadre la tenue du concours et que vous pouvez vous procurer auprès de la Chambre d’Agriculture ou du syndicat départemental.

Les 3 médailles du concours départemental aveyronnais

Le concours départemental est ouvert à la fois aux apiculteurs amateurs et professionnels, dans deux sections différentes et dans des catégories bien identifiées en fonction des origines florales.

Ce moment met en exergue la passion et le travail d’apicultrices et d’apiculteurs aveyronnais, dans un contexte toujours incertain où rien n’est jamais acquis d’avance. L’année 2021 en a été la plus parfaite illustration!

Pour certains c’est un beau moment de rencontre et de partage. Pour d’autres c’est un challenge qui pousse à l’excellence. Quoi qu’il en soit, c’est toujours un moyen de mettre nos magnifiques terroirs en avant.

N’hésitez à participer, c’est à la portée de tous et plus il y a d’échantillons, plus la crédibilité du concours est assurée.

QUELQUES CONSEILS AUX APICULTEURS AMATEURS POUR PARTICIPER AUX CONCOURS :

Si les apicultrices et apiculteurs professionnels ont logiquement le savoir faire pour produire du miel de qualité, il n’est pas toujours facile pour un apiculteur amateur qui débute de maîtriser complètement le processus. Le miel est un produit noble et chacun est garant de la qualité de sa production. Il en va de la crédibilité de l’ensemble de la communauté apicole.

Il ne faut pas oublier que derrière la mise en place d’un rucher, il existe un certain nombre de contraintes réglementaires ou même fiscales, y compris pour offrir quelques pots de miel à des amis… Il ne faut surtout pas hésiter à se renseigner sur ces sujets et le meilleur moyen d’avoir la conscience tranquille c’est d’être parfaitement en règle. Bien souvent les contraintes qui en découlent sont finalement peu de chose par rapport aux avantages procurés.

Participer à un concours c’est d’abord se donner les meilleures chances de progresser dans son activité apicole, bien avant que de participer à une compétition!

Rechercher l’excellence pour son miel c’est d’abord offrir l’excellence à ses abeilles…

Au rucher:

La qualité du miel que vous souhaitez présenter au concours dépend déjà de vos pratiques au rucher.

Bien évidemment, pas de traitement anti varroa en présence des hausses !

Les hausses utilisées seront propres et les cadres récents. Ne pas hésiter à changer les cadres trop vieux. Les cadres auront été léchés par les abeilles après la dernière extraction, de préférence en reposant les hausses sur les colonies d’origine pour éviter tout problème sanitaire ou tout phénomène de pillage.

Il est important à chaque fin de saison de retirer le pollen stocké dans les hausses vides que vous pouvez rendre aux abeilles dans le nourrisseur de la ruche. Vous éviterez ainsi les moisissures, les hausses seront moins appétentes pour la fausse teigne et vous libèrerez de la place pour y stocker le miel à la prochaine récolte. Si vous abimez une partie des cellules, ne vous inquiétez pas, les abeilles sauront réparer.

Les hausses doivent être nettoyées et les vieux cadres renouvelés

Profitez des jours froids de l’hiver pour gratter et nettoyer les hausses: la propolis sera beaucoup plus facile à décoller. Les hausses devront être stockées dans une zone aérée et propre et la moins humide possible pour éviter la moisissure. La fausse teigne déteste les courants d’air. Une bonne solution consiste à empiler les hausses sur une grille à reine doublée d’un tissu de type moustiquaire, posées sur des tasseaux, et d’utiliser le même dispositif sur le sommet de la pile: ainsi l’air pourra circuler. Si les hausses ne jointent pas correctement, vous pouvez gerber la pile avec du film transparent.

La question de l’utilisation de la grille à reine est essentielle. En l’absence de grille, il existe une probabilité que la reine monte pondre dans la hausse. Vous risquez de retrouver du couvain dans vos cadres de miel si vous extrayez assez tôt. Même après désertion de la hausse par la reine, le miel sera stocké dans les cocons de l’ancien nid à couvain. Ce n’est pas souhaitable, à plus forte raison si vous commercialisez quelques pots !

Lorsque vous allez retirer les hausses à la récolte, ne les posez pas par terre. Les spores et les bactéries peuvent y proliférer et peuvent provoquer des maladies graves comme le botulisme. Stocker vos hausses sur des supports propres et bien sur à l’abri des abeilles si vous voulez éviter un pillage spectaculaire de votre récolte !

Enfin, si vous enfumez trop votre miel, l’échantillon que vous présenterez risque de s’en ressentir. Faites un usage raisonné de l’enfumoir, quitte à utiliser un chasse-abeille pour favoriser une récolte plus apaisée.

Les analyses:

La condition nécessaire pour que son échantillon soit admis à concourir, c’est de répondre parfaitement aux critères de contrôle de qualité à partir d’analyses effectuées en laboratoires certifiés, sur la base de normes physico-chimiques.

A ce stade la bête noire de tout apiculteur reste en premier lieu le taux d’humidité exprimé en pourcentage d’eau présente dans le miel et qui ne doit pas dépasser un seuil fixé par le règlement du concours. Il y a bien évidemment un seuil imposé par la règlementation et qui est finalement assez peu contraignant.

Avec un peu d’ingéniosité, un amateur peut rapidement confectionner une chambre chaude pour déshumidifier le miel non operculé

Première bonne pratique d’extraction: ne pas hésiter à se munir d’un réfractomètre et à l’étalonner conformément aux instructions du constructeur. Cet appareil vous permettra de contrôler l’humidité du miel extrait. On en trouve à des prix tout à fait abordables et qui font correctement l’affaire. Au pire, si vous ne disposez pas de réfractomètre, ne sélectionner pour la consommation que les cadres correctement operculés.

Les seuils tolérés pour les taux d’humidité lors des concours sont plus restrictifs que les seuils règlementaires et correspondent mieux à des usages apicoles vertueux. Disons pour simplifier qu’il est de bon ton d’avoir un taux d’humidité inférieur à 18% qui correspond en moyenne au seuil choisi naturellement par les abeilles pour operculer les cellules, une fois qu’elles ont transformé et asséché les nectars. Certains apiculteurs, souvent professionnels, n’hésitent pas à passer en chambre chaude leurs hausses qu’ils récoltent, non encore complètement operculées, pour déshydrater le miel contenu dans les cellules ouvertes. Ils arrivent ainsi à atteindre des pourcentages d’humidité inférieurs à 17%. Moins le miel est humide, moins il a de chance de fermenter.

Attention, sur une année particulièrement humide, on peut se faire piéger par la partie non operculée des cadres et ce d’autant plus si l’extraction se fait par temps de pluie. L’année 2021 en est un triste exemple…

Réfractomètre et son produit d’étalonnage

Les analyses vont également contrôler un certain nombre d’autres points.

On peut citer par exemple la recherche de sucres additionnels (phénomène d’adultération du miel), lié à une remontée de sirop dans les hausses issue de mauvaises pratiques apicoles.

On ne le dira jamais assez, un apiculteur digne de ce nom ne nourrit jamais en présence de hausses ou même très peu de temps avant la pose des hausses!

On peut également mentionner la mesure HMF (Hydroxy-Méthyl-Furfural) qui mesure la déshydratation de certains sucres, notamment le fructose contenu dans le miel. Pour faire simple, un taux élevé est caractéristique d’un excès de chaleur (chauffage du miel notamment) ou d’une durée de stockage trop importante (miel trop âgé). Cette mesure est donc un bon moyen d’estimer le niveau de « dégradation » du miel au delà duquel un miel est jugé impropre à la consommation.

D’autres mesures son effectuées, notamment des analyses de pollen fondamentales pour qualifier les miels mono-floraux.

Rapport d’analyses du CETAM pour le concours départemental

L’extraction et le processus de filtrage et de décantation :

Au delà du tour de main, on arrive là à la difficile question du matériel d’extraction qui reste assez coûteux lorsque l’on ne possède que quelques ruches!

En l’absence de miellerie collective, il ne faut pas hésiter à se rapprocher du syndicat départemental qui prête à ses adhérents une partie du matériel. Une autre solution réside dans l’achat en copropriété de matériel d’extraction ou parfois même dans la location.

En tout état de cause, ce matériel doit être nettoyé avant et après utilisation et stocké le reste de l’année dans des conditions d’hygiène irréprochables.

Le local dans lequel l’extraction sera réalisée sera également propre et exempt de poussière. Biens des apicultrices et apiculteurs amateurs procèdent donc à l’extraction dans leur cuisine…

La limpidité de l’échantillon présentée au concours sera évaluée. Il convient donc de le filtrer correctement (système de double tamis par exemple). Il faudra également le laisser décanter dans un maturateur muni d’un robinet dans sa partie basse. Après plusieurs jours (une semaine par exemple), un chapeau ressemblant à de l’écume se formera à la surface. Il est constitué essentiellement de minuscules déchets de cire ou de propolis, et de bulles d’air.

Le miel sera soutiré par le robinet du bas en évitant de mettre en pots le chapeau supérieur formé à la surface du décanteur !

Le terroir, la touche indispensable…

C’est évidemment l’élément décisif pour voir son miel primé! Chaque terroir est différent et il ne faut pas hésiter lorsque c’est possible à tester des emplacements. Les années se suivent et ne se ressemblent pas mais il y a souvent une caractéristique dominante qui persiste sur un même lieu. Tout dépend évidemment de la diversité florale présente.

N’hésitez pas quand vous le pouvez à fractionner vos ruchers pour bénéficier de variantes dans les nectars récoltés par les abeilles.

LE RUCHER SANTE DE L’ABEILLE DE VILLEFRANCHE DE ROUERGUE RÉCOMPENSÉ AU CONCOURS RÉGIONAL DES MIELS DE TOULOUSE

Le cru 2021 a obtenu une médaille d’argent le 21 novembre 2021 à Toulouse. C’est un miel poly floral excellent issu des fruitiers, du trèfle blanc, du mélilot des Causses et du châtaignier du Ségala. Une belle récompense pour les apiculteurs investis dans ce projet, sur le rucher communal, en partenariat avec le GDSA 12 et la commune de Villefranche.

Une quarantaine de pots du miel primé ont été offerts aux écoles maternelles de la commune. Jean-Marie BUGAREL, élu, encadré par Jean-Pierre MANGE et Michel RIVES du GDSA 12.

CONCOURS DES MIELS: LES RETOURS D’EXPERIENCE D’APICULTEURS MEMBRES DU GDSA 12

Catégorie amateurs: Rucher de Vigane/ Famille LABORIE-LOUBIERE

« Nous avons démarré l’apiculture en amateurs avec trois ruches en 2018. Si certains pratiquent l’apiculture en solitaire, c’est en famille que nous conduisons désormais une trentaine de ruches à 800 m d’altitude sur le Carladez.

Nous participons au concours départemental chaque année depuis le début, non par esprit de compétition mais au départ par besoin de confronter notre pratique à l’analyse rationnelle d’un laboratoire certifié. En tant que débutant il est difficile de savoir si on est dans le vrai. C’est aussi s’imposer une certaine rigueur qui nous tire vers le haut. L’analyse des pollens est très intéressante et parfois même surprenante. Et puis on a fini par se piquer au jeu.

Après avoir bénéficier des formations du syndicat départemental sur le rucher école de Toizac, nous avons beaucoup appris de par nous-mêmes, notamment dans les livres, les revues spécialisées ou sur Internet.

Nous nous considérons plus comme des cueilleurs de miel au gré des aléas et des essaimages. Dame nature guide notre action et comme tout apicultrice ou tout apiculteur qui se respecte, nous essayons de faire preuve d’adaptation. Nous ne cherchons pas à forcer les choses car nous n’avons pas la contrainte de vivre de notre passion.

Comme nous habitons assez loin de nos ruchers, nous ne pouvons pas avoir une conduite intensive de nos colonies. Pour autant nous respectons les fondamentaux, notamment en matière sanitaire et nous effectuons une surveillance très régulière. C’est ainsi que nous avons dû nourrir en catastrophe au printemps 2021. Chaque fois que nous installons un essaim dans une caisse, nous nous en sentons responsables.

Nous bénéficions d’un très beau terroir d’altitude, très propre et qui amortit les phénomènes de sècheresse. A coté des traitements classiques, l’essaimage naturel nous aide à gérer le varroa grâce aux arrêts de ponte. Nous soignons la mise en hivernage. Au final, nous avons le bonheur d’avoir pour l’instant très peu de pertes.

Il faut reconnaître toutefois que nos abeilles de souches initiales Buckfast sont devenues assez « soupe au lait » à cause du phénomène d’hybridation propre aux remèrages naturels. Les gants épais et une bonne combinaison sont obligatoires !

Nous ne stimulons pas les ruches de production au printemps, nous ramassons déjà assez d’essaims dans les arbres ! Nous évitons ainsi de fait tout risque d’adultération du miel.

Nous utilisons systématiquement des grilles à reine.

Pour l’essentiel, nous produisons du miel d’été, sauf en cas d’année exceptionnelle où nous pouvons récolter un peu de miel de printemps.

Nous soignons la récolte et l’extraction, en général fin juillet.

Nous veillons à la propreté irréprochable du matériel et du local d’extraction. Le miel est filtré puis décanté dans des maturateurs. Le miel stocké dans les différents cadres n’est pas homogène et dépend des nectars récoltés au fil de la saison. Pour assurer l’homogénéité de l’ensemble des pots de miels, chaque fois que nous sous-tirons une cuve d’extracteur, nous répartissons le volume récolté de façon équitable entre tous les maturateurs.

Travaillant avec une petite quantité, nous ne chauffons ni ne défigeons jamais le miel qui est mis intégralement en pots après la phase de maturation. Le phénomène de cristallisation est pour nous le gage d’un produit naturel qui conserve toutes ses propriétés bénéfiques.

Nous utilisons un réfractomètre pour contrôler le taux d’humidité et à l’extraction aussi nous essayons de faire preuve d’adaptation. En 2021, nous avons dû installer à la va-vite une pièce chauffée avec un déshumidificateur et des ventilateurs pour terminer d’assécher le miel dans les cadres non complètement operculés.

En 2022, nous installons un troisième rucher à proximité de quelques châtaigniers pour aller chercher des tonalités différentes dans les saveurs. C’est aussi un moyen de diviser pour mieux régner en travaillant plus sereinement sur le rucher avec un nombre de ruches plus réduit et en assurant suffisamment de ressources en nectar ou en pollen. C’est enfin limiter le risque sanitaire.

En 2021, après une saison particulièrement difficile, la médaille d’or obtenue au concours départemental a été la cerise sur la gâteau en plus d’avoir flatté notre égo ! »

Les souvenirs d’une saison d’apiculteurs amateurs

Une abeille invasive géante originaire de Chine: Megachile sculpturalis*

D’après Le Féon et al 2021

Arrivée vers 2008 dans les Bouches du Rhône elle est présente de nos jours dans 44 départements du sud de la France. Elle est arrivée en Aveyron huit ans plus tard.

En ville elle utilise les hôtels à abeilles pour sa nidification. A Marseille elle constitue 40 % des espèces des hôtels à insectes. Il lui faut des trous compris entre 8- 15 mm comme les tiges de bambous et de roseaux. Elle vide les nids des espèces locales pour s’installer. Elle peut tuer des hériades, les osmies et déloger les xylocopes. 

C’est une abeille résinière (elle utilise de la résine pour construire ses logettes) de grande taille 23 mm elle est un peu plus petite que le xylocope violet.

Megachile sculpturalis est univoltine (une seule génération par année). Sa saison de vol s’étend de juin à mi-septembre, avec un pic d’activité en juillet.

Comme pour les osmies, les mâles émergent avant les femelles.

M. sculpturalis est une espèce polylectique, elle se nourrit sur plusieurs plantes. Elle a une préférence marquée pour les espèces ligneuses exotiques originaires d’Asie. Elle recherche le Sophora du japon mais elle affectionne aussi des espèces locales comme le troène, la lavande et le châtaigner. D’autres observations de terrain ont mis en évidence qu’elle visite les fleurs de la glycine et de l’arbre à miel. 

M. sculpturalis a divers impacts négatifs sur l’environnement : (1) la compétition pour les ressources florales avec les pollinisateurs indigènes ; (2) la compétition pour les sites de nidification ; (3) l’introduction conjointe de pathogènes ; (4) la pollinisation de plantes exotiques et (5) les effets négatifs sur la reproduction des plantes indigènes.

Pour éviter que les hôtels à insectes favorisent son expansion, il faut privilégier les tiges dont les trous ont un diamètre inférieur à 8 mm.

Femelle de Megachile sculpturalis. Cliché F. VASSEN  (juillet 2016, Le Collet-de-Dèze, Lozère, France).
Femelle de Megachile sculpturalis vidant les poils végétaux emmagasinés dans un tube de bambou par une abeille du genre Anthidium. Cliché P.-J. VANDOORNE (juillet 2018, Anglet, Pyrénées-Atlantiques, France

*Violette Le Féon, David Genoud, Benoît Geslin. Actualisation des connaissances sur l’abeille Megachile sculpturalis SMITH, 1853 en France et en Europe (Hymenoptera : Megachilidae). OSMIA, Observa- toire des Abeilles, 2021, 9, pp.25-36. ‌10.47446/OSMIA9.4‌. ‌hal-03285483‌ 

REVUE DE PRESSE

VIDEOS GDSA 12

Pour visualiser la capture d’un essaim en ville, cliquer ici (Reportage infos régionales FR3 juin 2018)

Pour visualiser la vidéo Docteur Lionel LAFON, vétérinaire GDSA 12, cliquer ici (Reportage infos régionales FR3)

Pour visualiser la vidéo de récolte de miel de François LANTERI, cliquer ici (Reportage infos régionales FR3 août 2018)

ARTICLES JOURNAUX

Le Bulletin d’Espalion 24 mars 2022

La Dépêche 24 mars 2019

Centre Presse 24 mars 2019

Le Villefranchois 28 mars 2019

TUTO PIEGE SELECTIF FRELON ASIATIQUE

Ce auto montre comment fabriquer un piège sélectif à deux étages à partir de caisses plastiques et de Modules d’Accès Sélectifs « JABEPRODE ».

Vous pouvez adapter votre fabrication en utilisant du bois (caisse, haussette etc.)

Attention, le choix de l’appât est important et doit être adapté à la saison (sucré et cires mielleuses au printemps pour piéger les fondatrices, protéiné l’été en cas de piégeage défensif suite à une forte attaque – thon en boîte, têtes de crevettes ou autres-

Vous trouverez ici quelques bonnes pratiques pour piéger au printemps

N’hésitez pas à tester y compris les emplacements.

Pour accéder à la vidéo, cliquer ici

Rucher La Santé de l’Abeille (RLSA)

Rédacteurs: BLANCHOT/MANGÉ/LOUBIERE

Rucher pédagogique, santé de l’abeille, bonne pratique apicole, lutte contre les parasites et les prédateurs

Les ruchers santé de l’abeille sont propres au GDSA 12*. Un rucher santé de l’abeille est un rucher pédagogique où l’on enseigne des règles d’élevage pour garder le cheptel en bonne santé.

Le RLSA s’adresse aux apiculteurs de tous niveaux, soucieux d’améliorer leurs pratiques. Le partage des connaissances se fait avec des cours théoriques en salle et pratiques au rucher. Les supports des cours sont partagés par mail.

Plusieurs fois par an, l’équipe d’animateurs du RLSA, encadrée par un vétérinaire apicole, organise des séances d’information et de formation.

  • On enseigne des techniques de comptage du varroa.
  • On montre comment appliquer les traitements.
  • On forme les apiculteurs à différentes techniques comme : le sauvetage des ruches bourdonneuses, le transvasement, le remérage, le nourrissement…
  • On recherche des lignées d’abeille hygiénistes…

Le RLSA suit les préconisations sanitaires définies au niveau départemental par le président du GDSA assisté des vétérinaires conseils et de l’équipe des TSA, en les adaptant à l’échelle locale.

Il peut organiser des journées de l’abeille et du miel pour le grand public. Des sujets généraux y sont abordés comme les espèces envahissantes ou la disparition globale des insectes.

Le RLSA, est à l’écoute de la pluralité des structures syndicales apicoles. Il recherche des partenariats.

Le RLSA est le reflet de l’apiculture locale avec des apiculteurs / animateurs du secteur géographique. Il met en pratique les consignes du GDSA et des instituts techniques.

Un RLSA travaille en réseau :
– pour faire remonter à l’échelle départementale ou régionale la diversité des réalités apicoles locales ;
– pour bénéficier de l’expertise croisée de structures liées à l’environnement comme la LPO, les CPIE pour mieux communiquer avec les relais d’opinion
– Le RLSA de Villefranche de Rouergue est d’avant-garde. Il se dote d’instruments d’aide à la décision comme des balances connectées pour suivre l’évolution des miellées. Ces investissements sont d’intérêt collectif. Ils permettent en temps réel d’obtenir des informations régionales pour alerter les apiculteurs de la zone des variations du poids des ruches. Si cette expérience s’avérait concluante elle pourra être envisagée pour les autres RLSA.

* Le GDSA12 (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) est une association d’intérêt général. Il est animé par des bénévoles. Ses finances proviennent des cotisations et des subventions. Son rôle est de diffuser les connaissances et pratiques sanitaires apicoles. Il contribue à améliorer l’état sanitaire des abeilles domestiques. Il dispense des conseils de techniques sanitaires apicoles. Il donne accès au PSE (Plan Sanitaire d’Élevage) « l’ensemble des interventions qui doivent être réalisées systématiquement dans un but prophylactique sur l’ensemble des ruchers, selon un calendrier préétabli, en fonction des dominantes pathologiques particulières aux colonies d’abeilles et compte tenu tant des conditions géographiques propres à la région ainsi qu’aux facteurs climatiques et saisonniers». Il permet l’achat à moindre coût des produits AMM pour lutter contre le varroa.

Cours autour des produits de traitement contre le Varroa