L Mollaret et J Blanchot
Le samedi 15 avril dernier, le Groupement de Défense Sanitaire de l’Abeille de l’Aveyron (GDSA12), a organisé une première journée de formation au Rucher de Santé de l’Abeille de l’Aveyron (RSLA) d’Entraygues-sur-Truyère. Tous les adhérents du GDSA12 ont été conviés à participer à une conférence le matin, dans la salle multiculturelle de la commune, donnée par le Dr Lionel LAFON, vétérinaire référent apicole et président duGroupement Technique Vétérinaire pour l’Aveyron (GTV12).
Une trentaine de participants ont été accueillis avec un café et de la fouace, offerts par Bernard Boursinhac, maire de la commune. Sandrine Orozco, apicultrice de la commune (les Happyculteurs), avait également apporté sa fouace et son pain d’épices.
Bernard Boursinhac a rappelé l’attachement de la commune à sa biodiversité et le rôle joué par les abeilles comme « sentinelles de l’environnement » ainsi que l’obtention de la médaille d’or pour lemiel du rucher municipal. Il a remercié le Rotary club qui a offert en 2022 deux nouvelles ruches qui ont été installées au rucher municipal.
Michel Bartomeuf, qui a joué un rôle décisif dans la création du rucher municipal d’Entraygues, a raconté la genèse du rucher qui en quelques années est passé de 2 ruches à 6.
Jean Blanchot, président du GDSA12, a rappelé que ce qui assure le bon fonctionneemnt d’un RSLA est la conjugaison de trois éléments « un bon site, de bons apiculteurs et une mairie qui soutient le projet », ces trois éléments sont présents à Entraygues.
Irène Demont, coordinatrice de la section apicole de la Fédération régionale des Groupements de Défense Sanitaire en Occitanie(FRGDS), a exposé l’importance du suivi sanitaire, le rôle déterminant joué par le FRGDS dans la recherche des financements et la mise des formations et des aides.
Le Dr Lionel Lafon, a présenté l’état de la connaissance du varroa et des moyens de lutte contre ce « danger sanitaire de 2ème catégorie » qui a provoqué un changement radical dans la pratique de l’apiculture, « passée d’une activité de cueillette à une activité d’élevage ». L’apiculture est devenue plus pointue l’apiculteur doit gérer le varroa qui affaiblit les ruches et est porteur de maladies et l’espèce envahissante du frelon asiatique. Il enseigne les pratiques sanitaires afin de préserver ce qu’il nomme « l’équilibre de compensation » qui requiert trois actions : « détecter », « gérer » et « traiter ».
Son exposé rend compte de l’incontournable nécessité du suivi sanitaire de nos ruchers et a permis des échanges avec les participants sur les pratiques. Irène Demont a fait une information sur Aethina tumida le petit coléoptère de la ruche sa présence à la Réunion et en Italie. Jean Blanchot a fourni des pièges à Aethina pour que le rucher de la Cornelie soit un rucher sentinelle. Après un bon déjeuner au café de l’indépendance, la théorie a fait place à la pratique avec notamment l’identification du varroa et son dénombrement sur lange et sur les abeilles. L’ouverture des ruches a été possible grâce à l’excellent emplacement du rucher qui est protégé des vents dominants. Les formateurs le Dr Lionel Lafon, d’Irène Demont, Jean Blanchot et de Jean-Bernard Fayel, Technicien Sanitaire Apicole (TSA) de notre secteur sont entrés en action. Les observations et des démonstrations techniques des comptages ont permis d’améliorer les pratiques. Ce qui devrait contribuer à améliorer les bonnes pratiques d’élevage dans le Nord Aveyron.