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Auteur/autrice : Olivier Loubiere

Journée annuelle de formation apicole à Villefranche de Rouergue

JP Mangé et J Blanchot

La journée de formation s’est déroulée le 1er avril 2023, en salle au Lycée-Institut François Marty et sur le site du Rucher-Ecole « La Santé de l’Abeille » rue du Champ des Chartreux.

Cette séquence était organisée par le Groupement de Défense Sanitaire Apicole de l’Aveyron -GDSA12- et la FRGDSA. Elle a été animée par le Dr Vét Lionel LAFON et les moniteurs du Rucher-Ecole Jacques ALET, Michel BENNET et Daniel ESCANDE.

Une formation magistrale :

Après l’accueil du président Jean BLANCHOT , le Dr Vre Lionel LAFON a présenté de façon magistrale les principales maladies et parasites auxquels sont confrontés les apiculteurs aveyronnais en allant à l’essentiel : varroas, loques, nosémose, maladie noire…
En insistant plus particulièrement sur le varroa première cause de mortalité de nos ruchers

Il a présenté de façon très didactique la nécessité pour les apiculteurs d’identifier les symptômes clés leur permettant d’établir un diagnostic différentiel.

Il a insisté sur la prévention à travers des mesures prophylactiques et préventives simples : remplacement des vieux cadres, découpe du couvain de mâles, souches d’abeilles nettoyeuses. Pour les adultes nettoyeuses on a trois niveaux.

Niveau – 1 HYG les abeilles nettoyeuses enlèvent les nymphes malades ou mortes).

Niveau -2 SMR les abeilles SMR ont la capacité de détecter, à travers l’opercule, les nymphes infestées par des varroas qui se reproduisent Elles éliminent les nymphes infestées. Les abeilles SMR inhibent la reproduction du varroa.

Niveau -3 VSH c’est le degré le plus évolué il est toujours en cours d’étude. Il y a élimination des larves mortes et des larves infestées. Les VSH ont la capacité de reconnaître et de détruire le varroa dans le couvain. 

Pour d’en procurer il faut acheter des reines sélectionnées pour ces aptitudes.

Le Rucher Ecole a acquis une reine inséminée FØ (Fzéro) 

Pour en connaitre plus https://aristabeeresearch.org/fr/resistance-a-varroa/

De la théorie à la pratique :

Les 34 participants se sont répartis en groupe d’observation sous la conduite du Dr Lafon et des animateurs du Rucher-Ecole, pour répondre aux différentes problématiques

Quel est le seuil d’infestation en varroas ? :
les comptages ont été effectués par la méthode des langes graissés, du Co² et du sucre glace.
Les, comptages se sont révélés négatifs, preuve que le double traitement été / hiver a été efficace. On est sous les seuils critiques on n’a pas de nouveau traitement à faire. 

Pose de cadres à males, avec découpage du couvain avant J+21

Le couvain est-il lacunaire avec suspicion de troubles ?

L’observation des ruches a montré un couvain compact, non lacunaire. Les colonies sont en bonne santé.

Les colonies sont-elles nettoyeuses HYG+ ?

Nous avons fait une démonstration de « pins test » ou en français « test des aiguilles »

Ce test de nettoyage est comparable à la méthode de l’azote liquide ou de découpe d’une portion de couvain mise au congélateur mais il est beaucoup plus simple à mettre en œuvre.

Les tests effectués sur toutes les colonies ont été positif. Comme les alvéoles détériorés par les aiguilles ont été désoperculées et l’intérieur nettoyé en moins de 24h, les colonies sont nettoyeuses.

Fig 1 introduction par J. Blanchot et L. Lafon.

Fig 2 Le Dr L Lionel fait un cours pratique au rucher

Fig 3 Photo souvenir

Fig 4 Une nouveauté le test de l’aiguille. Au bout de 24h toutes les alvéoles détériorées ont été nettoyées.

Une première: un nid primaire de frelon asiatique construit dans un ancien nid secondaire

Claude Fabre

Sur les bords d’un chemin de grande randonnée entre deux cascades de la commune de Salles-la-Source, dans une cabane de vigne, un ancien nid de frelon asiatique m’a été signalé. Je suis allé le photographier le 28 avril 2023. Ma surprise a été grande de découvrir à l’intérieur un nid primaire de frelon asiatique (voir photo1, tache plus claire). Un frelon s’est échappé. Je suppose que c’est une reine fondatrice de frelon asiatique. J’ai dégagé l’enveloppe pour prendre une nouvelle photo (photo 2) le nid est détruit. Cela prouve qu’un nid de frelons de l’année précédente peut servir à nouveau comme abris pour un nid primaire avec une fondatrice l’année suivante. 

Formation au Rucher de Santé de l’Abeille de l’Aveyron d’Entraygues: une première

L Mollaret et J Blanchot

Le samedi 15 avril dernier, le Groupement de Défense Sanitaire de l’Abeille de l’Aveyron (GDSA12), a organisé une première journée de formation au Rucher de Santé de l’Abeille de l’Aveyron (RSLA) d’Entraygues-sur-Truyère. Tous les adhérents du GDSA12 ont été conviés à participer à une conférence le matin, dans la salle multiculturelle de la commune, donnée par le Dr Lionel LAFON, vétérinaire référent apicole et président duGroupement Technique Vétérinaire pour l’Aveyron (GTV12).

Une trentaine de participants ont été accueillis avec un café et de la fouace, offerts par Bernard Boursinhac, maire de la commune. Sandrine Orozco, apicultrice de la commune (les Happyculteurs), avait également apporté sa fouace et son pain d’épices.

Bernard Boursinhac a rappelé l’attachement de la commune à sa biodiversité et le rôle joué par les abeilles comme « sentinelles de l’environnement » ainsi que l’obtention de la médaille d’or pour lemiel du rucher municipal. Il a remercié le Rotary club qui a offert en 2022 deux nouvelles ruches qui ont été installées au rucher municipal.

Michel Bartomeuf, qui a joué un rôle décisif dans la création du rucher municipal d’Entraygues, a raconté la genèse du rucher qui en quelques années est passé de 2 ruches à 6.

Jean Blanchot, président du GDSA12, a rappelé que ce qui assure le bon fonctionneemnt d’un RSLA est la conjugaison de trois éléments « un bon site, de bons apiculteurs et une mairie qui soutient le projet », ces trois éléments sont présents à Entraygues.

Irène Demont, coordinatrice de la section apicole de la Fédération régionale des Groupements de Défense Sanitaire en Occitanie(FRGDS), a exposé l’importance du suivi sanitaire, le rôle déterminant joué par le FRGDS dans la recherche des financements et la mise des formations et des aides.

Le Dr Lionel Lafon, a présenté l’état de la connaissance du varroa et des moyens de lutte contre ce « danger sanitaire de 2ème catégorie » qui a provoqué un changement radical dans la pratique de l’apiculture, « passée d’une activité de cueillette à une activité d’élevage ». L’apiculture est devenue plus pointue l’apiculteur doit gérer le varroa qui affaiblit les ruches et est porteur de maladies et l’espèce envahissante du frelon asiatique. Il enseigne les pratiques sanitaires afin de préserver ce qu’il nomme « l’équilibre de compensation » qui requiert trois actions : « détecter », « gérer » et « traiter ».

Son exposé rend compte de l’incontournable nécessité du suivi sanitaire de nos ruchers et a permis des échanges avec les participants sur les pratiques. Irène Demont a fait une information sur Aethina tumida le petit coléoptère de la ruche sa présence à la Réunion et en Italie. Jean Blanchot a fourni des pièges à Aethina pour que le rucher de la Cornelie soit un rucher sentinelle. Après un bon déjeuner au café de l’indépendance, la théorie a fait place à la pratique avec notamment l’identification du varroa et son dénombrement sur lange et sur les abeilles. L’ouverture des ruches a été possible grâce à l’excellent emplacement du rucher qui est protégé des vents dominants. Les formateurs le Dr Lionel Lafon, d’Irène Demont, Jean Blanchot et de Jean-Bernard Fayel, Technicien Sanitaire Apicole (TSA) de notre secteur sont entrés en action. Les observations et des démonstrations techniques des comptages ont permis d’améliorer les pratiques. Ce qui devrait contribuer à améliorer les bonnes pratiques d’élevage dans le Nord Aveyron.

Atelier de gaufrage de cire à Sénergues

Jean-Bernard Fayel TSA du secteur 6 entre Entraygues et Conques avait organisé un atelier de gaufrage pour les apiculteurs des environs.
Chacun a pu s’initier au gaufrage de la cire avec un appareil refroidi par l’eau.

Couler une feuille de cire nécessite un gaufrier parfaitement calé à l’horizontale. Il faut huiler délicatement le moule et mettre juste ce qu’il faut de cire pour réaliser une belle feuille de cire gaufrée. Le tour de main a vite été pris et chacun après quelques déboires a réussi à gaufrer des feuilles.

A côté du gaufrier un petit atelier de démoulage de bougies et des figurines a suscité l’intérêt de tous.

Georges Compazieu avait amené son matériel pour faire la démonstration d’un atelier de montage de cire gaufrée sur cadre sans électricité avec un roulette éperon. La roulette chauffée à la flamme puis refroidie par un passage rapide à l’eau permet de coller les bandes decire au fil métallique.

Des exemples de cadres dont l’armature était faite avec des bâtonnets de bois (genre brochette) permet de se passer à la fois du fil métallique et des bandes d’amorçage.

Ces ateliers divers ont permis à chacun d’appendre et d’avoir la joie d’être ensemble.

Le four à pain rénové, en chauffe de longue, laissait échapper de bonnes odeurs. Bientôt les tartes aux pommes, pompettes et pizzas et autres délices ont fait se rassembler la joyeuse troupe autour de la grande table de bois. Les merveilles à peine sorties du four ont vite trouvé preneur.

Pour digérer une promenade botanique sur les hauts de Sénergues a permis de découvrir quelques fleurs du printemps (bourse à pasteur, véronique, Lamier, mouron des oiseaux). Le panorama était superbe en contrebas il y avait le beau village de Sénergues avec sa haute tout carrée et au loin les vallées du Lot et de la Truyère. Bouchant l’horizon, au-dessus de tout le Plomb du Cantal et Puy Mary étincelaient de blancheur comme pour faire un dernier adieu à l’hiver.

Carnet noir – Notre ami Serge Henry, Vice-Président du GDSA12 nous a quitté, hier le 19 mars dans l’après-midi

Notre ami Serge Henry, Vice-Président du GDSA12 nous a quitté, hier le 19 mars dans l’après-midi.

Il était allé nourrir ses abeilles et il a été retrouvé, inconscient, près de sa voiture, la tenue « pleine d’abeilles ». Évacué par les services de secours, il n’a pas pu être ranimé.

Nous nous souviendrons de cet ami loyal, toujours joyeux et plein d’humour, généreux et serviable.

Le GDSA12 est en deuil, nous garderons le souvenir d’un apiculteur original dont le dévouement à notre groupement a toujours été sans faille. Il cumulait les fonctions au GDSA12 : Vice-Président, TSA, vérificateur aux Comptes, co-fondateur du RLSA Cdt Lanteri, membre du Conseil d’administration…

Serge était un homme de transmission de son savoir, c’était un formateur atypique et sans détour de l’amour des abeilles. Pilier du rucher école du Cdt Lanteri au camp du Larzac, il avait le gout de transmettre une apiculture simple et décontractée.

Il attachait une grande importance au Site Web du GDSA12, qu’il nous avait incité à redynamiser. Serge était de toutes nos activités. Homme discret, il savait parler juste. Il était toujours présent quand on avait besoin de lui.

Serge repose en paix, le souvenir multifacette de l’homme d’esprit, de l’aviateur, de l’homme des chiffres et de l’ami des abeilles s’impose à nous tous, car tu étais tout cela.

Jean Blanchot

Président du GDSA12