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La sécheresse expérimentale à long terme modifie le parfum floral

La sécheresse expérimentale à long terme modifie le parfum floral

La sécheresse expérimentale à long terme modifie le parfum floral et les visites de pollinisateurs dans une communauté végétale méditerranéenne malgré des impacts globalement limités sur le phénotype, l’aspect général des plantes et leur reproduction.

 Coline Jaworski, et al https://doi.org/10.1111/1365-2745.13974.

Avec la sécheresse les abeilles font face à une nouvelle odeur de garrigue méditerranéenne et à la diminution du nectar de thym.

Le manque d’eau, modifie l’odeur des fleurs et le comportement des pollinisateurs. Cela perturbe les abeilles notamment la canicule accentue le phénomène. Pour repérer les fleurs, les abeilles utilisent différentes informations, la forme, la grandeur les couleurs, les odeurs. Les fleurs de la garrigue méditerranéenne changent de parfum en fonction de la disponibilité de l’eau selon les chercheurs de l’IMBE d’Aix Marseille Université.

Pour étudier l’impact des changements de précipitation une vingtaine de plateformes munies de gouttières ont été installées dans la garrigue. Sous les dix premières, l’eau tombe au sol normalement. Les autres évacuent environ 12% de l’eau de pluie.

Les scientifiques ont installé des structures dans la garrigue pour mesurer l'impact de la sécheresse sur les écosystèmes.

Les scientifiques ont installé des structures dans la garrigue pour mesurer l’impact de la sécheresse sur les écosystèmes. IMBE 

La sécheresse modifie qualitativement les émissions florales du thym, du Cyste et du romarin. Seul le thym réduit sa production de nectar. L’abeille domestique Apis mellifera et le bourdon commun Bombus terrestris visitent plus de fleurs dans les parcelles témoins de contrôle que dans les parcelles ou la sécheresse est augmentée. A l’inverse les petites abeilles sauvages visaient plus de fleurs dans les parcelles de sécheresse que dans les parcelles de contrôle. La richesse en espèces de pollinisateurs ne change pas entre les traitements. L’aridité accrue due au changement climatique devrait être plus forte que la baisse de 12%  de l’expérimentation. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que ce sont 20 à 30% de précipitations en moins qui arriveront au sol. La sécheresse perturbe les plantes, quand les précipitations diminuent, le thym produit jusqu’à quatre fois moins de nectar. Le manque d’eau est un des facteurs qui impacte les écosystèmes et les pollinisateurs.